MiniPod Mieux-Vivre N°4

Et si je mettais un peu plus d'abandon dans ma vie ?

L’abandon … Un mot qui fait rêver non ? Avec un grand pouvoir évocateur…. Une sieste estivale avec le chant des cigales en arrière plan, un bébé endormi dans les bras de sa mère, des corps alanguis de plaisir.  

Et vous, qu’est ce que l’abandon vous évoque ?

Pour le philosophe Alexandre Jollien, l’abandon est avant tout une posture, un état d’être qui permet d’accueillir la vie telle qu’elle se présente, en ouvrant son coeur à ce qui est et non à ce que nous souhaiterions.   

C’est joliment dit. Cela paraît presque simple. Et pourtant … Rien dans notre vie aujourd’hui ne nous prédispose à l’abandon. C’est même le contraire qui se produit, et ce dès l’enfance. Les activités extra-scolaires se multiplient dès l’enfance, puis les sollicitations sans fin des écrans accaparent notre attention. Adulte, il nous faut tout concilier, maintenir l’équilibre entre le travail, la vie familiale, la vie sociale, associative, sans compter les temps de transport. Bref, le temps nous échappe, le stress s’accumule, nous avons le sentiment de courir sans fin. Alors, hormis en vacances, et encore …. peut-on s’abandonner ? En a t’on le temps ? D’ailleurs, même si on le souhaite, comment s’abandonner ? Pour quels bénéfices ?

Nous vivons beaucoup dans notre tête : nous planifions, nous anticipons, nous prévoyons. Nous regrettons. Nous réfléchissons. Nous luttons aussi pour contourner, pour éviter. Dans certaines situations, tout ceci est bien évidemment utile. Mais n’est-ce pas souvent excessif ? Pendant que nous sommes dans notre tête, habitons-nous vraiment notre vie telle qu’elle se déroule, ici et maintenant ? De plus, nous commentons beaucoup, surtout quand il arrive quelque chose de fâcheux, de contrariant : pourquoi moi ? Quand même, cela n’aurait jamais dû m’arriver ! J’ai vraiment pas de veine, … Qu’est ce que ça aurait été bien si ….. Ce faisant, nous alimentons notre contrariété, nous l’entretenons plus que de raison.

Pour nous, s’abandonner, relève de 3 niveaux :  

1er niveau temporel : s’abandonner au présent 
Cela signifie de faire de son mieux, ici et maintenant, en s’appliquant. Dit comme ça, ça parait simple, évident. Une lapalissade. Et pourtant, ça ne l’est pas : cela demande de revenir et revenir encore à ce que l’on fait tant notre esprit vagabonde et saute d’une idée à l’autre, anticipe, vous savez, cette vie dans la tête dont on vient de parler un peu plus haut.

  – 2eme niveau émotionnel : s’abandonner à l’émotion de l’instant
Mélancolie, tristesse. Puis joie éphémère. Peur. Joie à nouveau avec soudain, ce sentiment de gratitude qui nous permet de goûter profondément aux bonheurs simples du quotidien. En fait, tout au long de la journée, nous sommes effleurées, bousculées, rafraîchies, réchauffées par une succession d’émotions fugaces qui nous traversent. Nous en avons rarement conscience tant notre attention est ailleurs. Ou alors, nous bloquons sur l’une d’entre elles qui finit par prendre tout l’espace : souvent la peur ou la colère. Nous sommes encore moins dans le présent qui nous échappe.

3eme niveau, d’ordre plus spirituel : s’abandonner au …
S’abandonner au hasard, que certains nommeront la chance, la destinée, la source, l’univers, la foi. Vous savez, cette part d’inconnu, ce mystère qui nous permet de vivre des synchronicités, de faire des rencontres improbables. Pour cela, il s’agit de  garder son coeur ouvert, d’être attentive à  l’opportunité qui se présente,  à l’écoute de son intuition. Or, si nous sommes trop prises par nos pensées, par nos activités que nous enchainons les unes après les autres, par les tracas et les contrariétés du quotidien, tout cela n’est pas possible parce que nous ne sommes plus disponibles.

 Et c’est sans doute cela le plus beau bénéfice de l’abandon : la disponibilité, l’ouverture, la confiance en l’avenir

Si on résume, pour s’abandonner,  il nous paraît essentiel

  • d’être pleinement dans l’instant présent, attentive à ce qui se passe, à ce qui est là,  à ce que l’on est en train de faire,
  • d’être consciente de son état émotionnel de l’instant. Sans s’y accrocher, sans le retenir, sans le commenter. Mais en le vivant simplement, ce qui lui permet de passer.
  • d’être disponible pour voir et saisir les cadeaux que la vie nous offre.

 

Pour aller plus loin : 

 “Petit traité de l’abandon” de l’écrivain et philosophe Alexandre Jollien, que nous aimons beaucoup.

N’hésitez pas à nous partager ce qu’évoque pour vous l’abandon, comment vous l’intégrez dans votre vie,  sur notre page facebook Elisabeth & Nathalie. Cela pourra donner des idées aux autres femmes qui nous écoutent.

Nous vous invitons enfin à partager ce quatrième Mieux-Vivre aux femmes de votre entourage susceptibles d’être intéressées.

En espérant qu’il vous ait été profitable, nous vous souhaitons un magnifique week end.

A vendredi prochain ! 😊

Cliquer ICI pour écouter le MiniPod version audio

par Elisabeth & Nathalie

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