MiniPod Mieux-Vivre N° 21

Trier notre mémoire

En quête de sens, trouver du sens, ….
Il n’y a pas une semaine sans que le thème du sens ne soit évoqué dans les revues spécialisées en bien-être ou en psychologie positive.

Les jeunes nous interpellent sur le sujet, dans leur quête d’équilibre, de réussite non pas “seulement” professionnelle mais d’un point de vue plus global :  ce qui compte pour eux, c’est de réussir sa vie. Et pour eux, réussir sa vie, c’est avant tout trouver du sens dans ce que l’on fait, ce que l’on vit.
Les générations précédentes ne sont d’ailleurs pas en reste : les reconversions fleurissent et concernent désormais tous les âges, et pas seulement celui de la quarantaire. 

Comment expliquer que le sens soit ainsi au coeur de nos préoccupations ? 
Pour répondre à cette question, nous vous proposons d’envisager tout d’abord le sens sous l’angle du…  non sens.

L’absence de sens pèse lourd et entame durablement notre capacité à être heureux. La vision du monde qui en découle perd en couleurs, en saveurs, en perspectives et impacte en profondeur l’image que l’on a de soi. On peut ainsi :

  • se sentir inutile, ne pas trouver sa place, 
  • se sentir écartelé entre ses valeurs bafouées et ses actions, ses missions qui paraissent alors inutiles, inintéressantes, 
  • avoir l’impression d’être dans un rythme qui ne nous convient pas, voire contre productif
  • manquer d’envies, avoir une motivation en berne, 
  • se sentir démuni  face à ce qui nous dépasse, comme les désastres écologiques et les dérèglements climatiques, auxquels nous assistons, impuissants.

Tout cela agit sur notre humeur et notre moral, se traduit physiquement par une baisse d’énergie, de la fatigue voire des troubles du sommeil, des tensions musculaires, des douleurs. Avec parfois l’impression d’avoir du mal à respirer, comme si notre respiration était bloquée. Pour faire face à ces difficultés, à ces impressions aussi pernicieuses que douloureuses, il peut être tentant de chercher des compensations dans l’alimentation, les achats compulsifs, ou sombrer dans les addictions. 
Cela ne veut pas dire que l’on a forcément ces symptômes lorsque notre vie manque de sens, ni que ceux-ci traduisent forcément un manque de sens, d’autres causes peuvent les expliquer. Mais si vous manquez d’énergie, de motivation, d’envie ; si vous vous sentez fatiguée sans motif apparent, sans en comprendre la raison, alors cela vaut la peine de vous interroger sur la vie que vous menez aujourd’hui, indépendamment des critères de réussite socialement valorisés tels qu’avoir une belle maison, une belle voiture, des enfants, un travail, un statut reconnu, enviables.

  • Est-ce que votre vie actuelle vous donne l’impression de réussir dans ce qui vous importe vraiment, ou satisfait-elle seulement votre confort matériel ?
  • Est-ce qu’elle laisse de la place à ce qui compte vraiment pour vous ?

Il est difficile d’être comblé dans tous les domaines, il est illusoire de penser que l’on peut réussir en tout. Ce qui est important selon nous, c’est de tendre vers un équilibre, d’avoir une vision d’ensemble globalement positive et satisfaisante de ce que nous vivons et   compte vraiment pour vous. 
Que faire lorsque nous avons le sentiment que notre vie manque de sens, lorsque nous avons le sentiment de passer à côté de notre vie, de ne pas trouver notre place ?

Deux recommandations nous paraissent primordiales  : 

  • 1. Ne pas culpabiliser, s’autoriser à ressentir ce que nous ressentons, ce qui n’est pas facile, surtout quand notre vie a les apparences d’une vie réussie. Culpabiliser, c’est rajouter de la souffrance à la souffrance, cela ne fait qu’amplifier notre mal être, sans rien résoudre 
  • 2. Se raisonner ne sert à rien et cela peut être contre productif avec un effet cocotte minute : l’inconfort qu’on cherche à diminuer ou à cacher finit par ressurgir de manière brutale et douloureuse.

Il y a plusieurs étapes, plusieurs phases dans une vie …. quand notre vie actuelle ne nous satisfait pas, quand nous ne trouvons plus de sens dans ce que nous faisons, dans notre job, … c’est important de se dire que les choses ne sont pas figées, elles ne sont pas installées une fois pour toutes.  Des fenêtres, des portes s’entrouvrent au travers desquelles, progressivement d’autres  chemins se dessinent, avec des alternatives possibles, des choix envisageables même si, sur l’instant, on ne les voit pas forcément.

Comment retrouver du sens dans sa vie ?

Cela dépend du diagnostic posé : 
– Par exemple, est-ce que le manque de sens provient d’un décalage entre nos valeurs et ce qui nous est imposé dans notre travail ?
Ou bien d’un décalage entre les valeurs prônées par notre entreprise et la réalité du travail qui nous heurte, nous déçoit ?

– Ou alors est ce que le manque de sens provient d’une réalité qui est trop éloignée de ce qui nous intéresse dans la vie, avec l’impossibilité de nous épanouir autrement, ou dans d’autres sphères ? 

– Ou encore, est-ce que nous assistons, impuissants, à des situations qui nous révoltent et génèrent de la colère, sans que nous puissions agir ?
Lorsqu’on a l’impression de subir sans possibilité d’actions, cela génère frustrations, colères, mal-être. On peut avoir tendance à se victimiser, on est alors dans le non-sens. Trouver ou retrouver un pouvoir d’actions, même modeste, redonne du sens, remet en énergie, nous avons l’impression d’être ou de redevenir acteurs, même si notre action est minime. D’où l’intérêt de bien se connaître, d’être capable d’identifier ses valeurs, ses sources de motivation ou de satisfaction.  De savoir discerner également son mode de fonctionnement favori, son rythme naturel. 
Par exemple, il y a des personnes qui vont vite, qui ont un rythme rapide. D’autres au contraire ont besoin de temps,  avec un cycle de maturation plus long. Or, la société d’aujourd’hui valorise plutôt la rapidité. Les seconds peuvent avoir l’impression d’être moins doués. Or, il n’y a pas un meilleur mode de fonctionnement, il y a simplement des situations qui correspondent mieux que d’autres. Le fait de bien se connaître permet d’adapter sa stratégie pour faire face du mieux possible.
Un autre exemple : certains aiment travailler dans l’urgence, ont besoin d’adrénaline pour se sentir efficace et percutant ; d’autres au contraire aiment planifier, ont besoin de temps pour bien préparer, anticiper.
Ce qui est compliqué, c’est quand deux personnes aux modes de fonctionnement opposés travaillent ensemble, des partages de représentation et des ajustements sont alors utiles pour éviter incompréhension, interprétations erronées et frustration. Ce qui compte alors, c’est d’accepter inconditionnellement les différences de fonctionnement, de rythme pour savoir tirer le meilleur parti des deux.

Pour en revenir au sens, et plus particulièrement à comment retrouver, remettre du sens dans sa vie, une des voies les plus accessibles, c’est d’ouvrir son regard, de changer de perspective en focalisant son attention sur ce qui marche bien. De voir le beau, le bon, ce qui nous rend heureux, épanoui. Parfois, on finit par ne plus y prêter suffisamment d’attention, pris dans nos habitudes et nos routines. L’écueil, c’est de réaliser combien ces sources de joie, de bonheur étaient précieuses…. quand elles ne sont plus.

Une deuxième voie intéressante, c’est de voir quels sont les changements possibles. Il n’est pas nécessaire de tout révolutionner, parfois quelques adaptations suffisent. 
En ce qui concerne les changements à mettre en place,  quatre axes de réflexion nous paraissent intéressants.
Notre invitation, c’est de
prendre le temps de les explorer tranquillement et noter sur une feuille ce qui vient .

1er axe: faire l’inventaire de ce que je ne veux plus, ce que je souhaite arrêter, abandonner parce que cela m’encombre, m’alourdit, ne me convient plus. L’idéal c’est de prendre le temps, d’être précise, concrète dans cet inventaire.

2ème axe : ce que j’ai envie de modifier, de faire évoluer et en fonction de cela, ce que je décide de changer. Cela peut être des changements modestes ou plus significatifs. Nous ne sommes pas toujours seuls décisionnaires,  ces changements vont sans doute avoir un impact sur notre entourage. L’idéal est donc de bien faire la part des choses entre ce qui dépend de moi / des autres, ce qui me concerne / concerne mon entourage, bien réfléchir aux conséquences.
Et en parler, préparer, co-décider. 
La notion de décision est importante : décider, c’est prendre la main, être acteur, c’est l’inverse de la résignation et de la frustration

3eme axe : ce que j’imagine, ce que j’ai envie de créer. D’après Ellen Johnson Sirleaf qui a été la Première femme présidente d’un pays Africain (Le  libéria), la taille de nos rêves doit toujours dépasser notre capacité à les réaliser. S’ils ne nous font pas peur, c’est qu’ils ne sont pas assez grands. 💫
Les rêves sont inspirants, ils nous donnent un cap. Même s’ils nous paraissent inaccessibles aujourd’hui, ils nous insufflent une énergie positive, ils nous permettent de renouer avec l’envie, ils nous donnent l’élan de nous lever le matin. Ils nous invitent à l’action.

4eme axe : ce que j’ai envie de commencer  / de recommencerOn a le droit de ne pas réussir du 1er coup, on a le droit de se tromper, d’échouer. Comme nous le rappelle Churchill, “réussir c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme.”  On peut commencer / recommencer à tout âge, ce qui compte c’est l’investissement, l’énergie que l’on est prêt à mettre dans un projet. En notant qu’il y a des moments plus propices que d’autres pour entreprendre, pour se lancer dans un nouveau projet.

Voilà ce que nous avions envie de vous dire sur le sens.

Pour résumer

Tout d’abord, vous demander, en toute honnêteté avec vous-même, sans non plus vous malmener, si votre vie telle qu’elle est aujourd’hui a du sens pour vous, vous procure dans l’ensemble joie et satisfaction. Si ce n’est pas le cas, qu’est-ce qu’il vous serait possible d’envisager pour remettre plus de sens dans votre travail et/ou votre vie personnelle ?
Les 4 axes de réflexion pour vous y aider : 

1- ce que je ne veux plus 

2- ce que je souhaite modifier, faire évoluer 

3- ce que j’ai envie de créer, de vivre 

4- ce que j’ai envie de commencer ou recommencer

Prenez le temps de les explorer au calme, de les laisser infuser puis y revenir… et voyez ce qui émerge. En vous laissant inspirer par cette cette citation de Thomas d’Ansembourg, psychologue, conférencier spécialisé dans la communication non violente : 

« Si nos conditions de vie sont parfois inconfortables, notre vie, elle, ne se réduit pas à ces conditions. Notre présent n’est pas confiné à ce que nous faisons. Notre présent est élargi, ouvert à tout ce que nous sommes : des êtres vivants, conscients, cherchant à goûter le sens de leur vie en chaque chose. (…) »

Merci de nous partager comment vous vous y prenez pour mettre plus de sens dans votre vie sur notre page facebook Elisabeth&Nathalieainsi que dans les commentaires ci-dessous. Cela pourra donner des idées aux autres femmes qui nous écoutent. Enfin, merci de  liker ce mini pod sur votre plateforme d’écoute pour favoriser sa diffusion et de le partager aux personnes de votre entourage qui souffrent de la solitude : un grand merci pour elles ! Nous serons ravies de vous lire et vos retours peuvent inspirer d’autres femmes en quête de sens

Merci à vous, nous vous souhaitons une belle journée.

A bientôt  ✨

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par Elisabeth & Nathalie

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